“La Poste confirme l’échec
de son accord social, prendra
des mesures unilatérales” (AFP)
« Paris, 15 sept. 2014 (AFP) — La Poste a confirmé lundi à l’AFP l’échec de son nouvel accord social,
le nombre de syndicats signataires ne permettant pas de valider le texte qui aurait concerné
les quelque 240 000 postiers, le groupe prévoyant en conséquence des mesures unilatérales.
Les syndicats “CFDT, CFTC et CGC UNSA qui représentent 28,58 % des suffrages signeront ce jour (lundi) cet accord”, a indiqué l’entreprise.
“Toutefois, le seuil légal d’audience de 30 % qui conditionne la validité de l’accord, n’est pas atteint. En conséquence, les mesures négociées ne pourront donc pas être mises en oeuvre”, a fait savoir le groupe.
Dès la semaine dernière, la signature de cet accord baptisé “Un avenir pour chaque postier” paraissait compromise, les trois premiers syndicats (CGT, SUD et FO) ayant laissé entendre ou fait savoir qu’ils ne parapheraient pas le texte, dénonçant notamment une facilitation des mobilités pour les postiers.
Les négociations sur cet accord avaient été lancées en mai, dans le cadre du plan stratégique
à l’horizon 2020, avec l’objectif affiché d’aider le groupe à faire face aux “mutations de grande ampleur” que connaît le secteur et “préserver sa santé économique”.
Constatant l’échec de son accord — qui contenait pourtant des mesures salariales et misait sur la formation —, La Poste indique qu’elle “mettra en oeuvre un “pacte social””.
(…) En clair, le groupe mettra en oeuvre de manière unilatérale les mesures de l’accord, à l’exclusion des mesures salariales.
(…) Le dernier bilan social faisait ainsi état de quelque 4 500 suppressions de postes en 2013.
Et depuis janvier dernier, les effectifs ont encore diminué de plus de 5 000 postes (…).
Le président de La Poste, Philippe Wahl, a en outre prévenu en début d’année que le groupe
mettrait un coup de frein aux embauches en 2015. Il y a eu 5 000 embauches par an en 2012,
2013 et 2014. »
Les négociations sur cet accord avaient été lancées en mai (…)
avec l’objectif affiché d’aider le groupe à faire face aux “mutations
de grande ampleur” que connaît le secteur et “préserver sa santé économique”