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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 11:32

 le conflit sans fin des facteurs azuréens…

En quatre ans, les conflits entre les facteurs azuréens et leur direction se sont multipliés. Si au Cannet, la grève dure depuis 36 jours, le record est de 50 jours sans courrier en 2010 à Carros

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Deux cent quatorze jours de grève en cinq ans. Malaise, vous avez dit malaise? Pris entre deux feux, les usagers azuréens n'ont qu'à prendre leur mal en patience. Depuis 2006, avec une accélération à partir de 2008, c'est à l'usure que se joue la partie de bras de fer sociale entre la direction régionale de la Poste et ses 1692 facteurs.

C'est au Cannet que le dernier front revendicatif a été ouvert. C'était le 6 février. Grève sans fin. Plus de 37 jours sans courrier pour prés de 40% de la population de la commune. Et, comme à Cannes, ou les facteurs sont, également, en grève depuis le 20 février, l'issue du conflit ne semble pas être d'actualité.

Certes l'ire des facteurs grassois n'aura, elle, duré qu'une petite semaine début mars. Mais chaque fois qu'un plan de réorganisation est mis sur le tapis par la direction azuréenne depuis 2006, la réaction est immédiate.

Une ou mille lettres à distribuer...

Même cause, même effet chaque fois. A Carros en 2010, le conflit s'éternisa ainsi pendant 50 jours. Au Cannet, on en prend le chemin: 14 des 35 facteurs de la plateforme continuent de s'arc-bouter sur leurs revendications, face à une direction qui ne mâche pas ses mots : « Comment exiger d'être payé pour 35 heures quand on n'en fait que 32 ? Dans la situation économique actuelle, alors que le chômage et la crise frappent tout le monde, il y a quelque chose d'indécent dans les revendications des facteurs.»

Difficile de faire plus clair. Arguant de la baisse du trafic de courrier, la direction de La Poste affirme avoir fait le choix de la réduction temps de travail/récupération plutôt que celle du plan social - « Ce n'est pas notre philosophie » -, trouvant en face des facteurs plus que déterminés : « Pour nous supprimer nos récupérations, 2 petits jours par mois alors qu'on travaille 6 jours sur 7, on baisse notre temps théorique de travail... alors que, dans la réalité, nos tournées n'ont pas changé. Baisse du courrier ou pas, qu'il faille distribuer une ou mille lettres dans une copropriété, il faut que tu y ailles, non ? », Tempête Cédric Grimaud, de la CGT.

Dialogue de sourd... qui aurait pu avoir des conséquences encore plus pénalisantes pour les usagers. Dès lors que les réorganisations voulues par la Poste se font secteur par secteur, le risque d'un chaos social géant à l'échelle du département est évité.

Source : Nice Matin, Publié le samedi 16 mars 2013

Nb : L’absence de véritable dialogue est évidemment la base du problème ! C'est justement parce qu'il est impossible de discuter, en préalable à une réorganisation, avec les « négociateurs » (Sans rire !) de la Direction que les postiers partent en grève ! Une grève n’est pas déclenchée pour le plaisir! Un facteur ne gagne pas 3000 euros par mois! Chaque jour de grève est un sacrifice… Par contre, nous aimons assez l’idée d’un « chaos social géant à l’échelle du département »… pas forcément à éviter !

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